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Mbadakhoune: Les impactés de l’USSEIN rappellent les autorités leurs promesses et avertissent
Le collectif des impactés de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a dénoncé les promesses non-tenues des autorités concernant leur indemnisation, le recrutement des villageois et la restitution des 150 hectares non occupées.
En effet, depuis que leurs terres (300 hectares) ont été prises pour la construction du campus de l’Université, les impactés n’ont toujours pas reçu leur indemnisation. Pire, l’ancien Président Macky Sall avait, lors d’une visite, demandé la restitution des 150 hectares aux populations mais jusque là rien n’est fait.
El Hadji Touré, président du collectif des villages impactés par l’Université déplore: « Depuis que le président Macky Sall nous a reçus, nous avons obtenu une réduction des terres affectées à 150 hectares. Cependant, concernant l’emploi, la RSE et l’indemnisation, rien de concret n’a été réalisé jusqu’à présent ».
Le président du collectif a rappelé une promesse faite par l’ancien directeur du CROUS-SS, le Professeur Ousseynou Diop, d’allouer 10 postes de recrutement en Contrat à Durée Déterminée (CDD) aux villageois impactés, « malheureusement, ces contrats ont été annulés par le nouveau directeur, Jean Birane Gning. Ce dernier nous a reçus en audience et nous a promis des actions dans la limite de ses compétences, notamment en matière de recrutement. Mais, à ce jour, il n’y a que des promesses non tenues », a t-il regretté.
Déçu de ne pas voire concrétiser les promesses, le Covim lance un avertissement. « Quand vous prenez les terres de vaillants cultivateurs, le minimum serait de les assister moralement, voire de leur offrir des opportunités d’emploi si vous ne pouvez pas les indemniser. C’est cette injustice que nous dénonçons rigoureusement. Nous avons clairement signifié aux autorités que nous ne reculerons pas sur nos quatre revendications. Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous ferons entendre notre voix sur le terrain. Ce combat n’a rien de politique. C’est une lutte pour réparer une injustice que nous subissons », a averti El Hadji Touré qui a par ailleurs rappelé que les revendications du COVIM s’articulent autour de quatre axes majeurs : la réduction et la restitution des terres, l’indemnisation, la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) et la question de l’emploi.
FGS/KAOLACKINFOS